C’est la première étape de notre au trip au Guatemala jusqu’à Tikal. La traversée de Frontera Corozal (Yaxchilán) donne vraiment l’impression d’arriver au bout du monde, enfin, au bout du Mexique en l’occurrence. Les rues en terres sont vides et bordées de baraques assez espacées. Pas un chat dans les rues à part un jeune sur son vélo à un croisement. On suit le chemin pour l’embarcadère indiqué par une mère assise avec sa fille devant leur maison, semblant attendre que le temps s’écoule. Là, on tombe sur une sorte de poste militaire marquant la fin de la route. On croit s’être trompé mais, non, ces derniers (qui paraissent eux aussi hors du temps) nous confirment qu’on est sur le bon chemin. Il faut contourner le poste sur la gauche… c’est-à-dire en passant par un sentier, que l’on emprunte perplexe et qui ressemble plus à un champ qu’à autre chose. On arrive enfin à l’embarcadère, à côté duquel se trouvent l’INAMI et les principaux hôtels. De l’autre côté de la rive, le Guatemala.
Après, il faut négocier la lancha pour aller sur les ruines. Mieux vaut trouver d’autres touristes pour baisser le prix initial (100 pesos par pers au final dans notre cas). La ballade sur le fleuve (1h AR) est plutôt sympa. Attention à penser à payer le biller pour les ruines à Frontera Corozal, avant le départ.
Le site archéologique de Yaxchilán est plutôt sportif à visiter, bien que loin d’atteindre les proportions de Palenque, à cause de la chaleur et de l’humidité. On n’est cependant pas déçu par le résultat, d’autant plus que le lieu n’était pas assailli de touristes à notre passage malgré la semana santa (vacances mexicaines). Il y a pas mal de stèles à voir en plus des habituels temples et jeux de pelotes. Le mieux reste tout de même l’édifice 19 avec son labyrinthe obscur abritant chauves-souris, reinettes et autres araignées de la taille d’une main.
Le soir, le coucher du soleil sur le fleuve est idyllique, éclairant les lanchas et les enfants du village qui plongent dans l’eau, le tout sur fond de hurlement des singes hurleurs postés de chaque côté du fleuve et se faisant écho.