De toutes les stations balnéaires de la côte est du Yucatan, Playa del Carmen semble être la seule à avoir su conserver un certain charme et une authenticité mexicaine pour offrir à ses visiteurs un cadre de villégiature agréable. Un atout de taille sur cette Riviera Maya qui se cherche un avenir entre tradition et modernité.
A mi-chemin entre Cancun et Tulum, Playa del Carmen constitue le passage obligé de tout voyageur digne de ce nom visitant les rivages ensoleillés de la côte est du Yucatan, la Riviera Maya. Ancien village de pêcheurs, Playa del Carmen doit à la remarquable qualité des plages qui entourent et baignent la ville sa mutation en une incontournable cité balnéaire.
Une mutation en forme de croissance exponentielle ayant suivi le rythme effréné du développement touristique de cette région du Mexique qui a su mettre à profit son patrimoine archéologique unique ainsi que la beauté légendaire de la mer des Caraïbes. Mais si la ville a naturellement grandi dans cette aventure, elle a su éviter le piège de l’urbanisation anarchique et du gigantisme hôtelier qui caractérisent Cancun et d’autres sites de la côte.
Elle s’est adaptée, se laissant doucement conquérir par un tourisme qui, sans être exclusif, n’en est pas pour autant un tourisme de masse dans le sens le plus largement admis. Et quand bien même. Ce tourisme balnéaire de grande envergure n’ayant naturellement pas manqué de vouloir investir les lieux, Playa del Carmen a su lui faire une place bien à lui, se protégeant en même temps d’un envahissement trop important de son urbanisme dévoreur d’espace. C’est ainsi que Playacar, la cité jumelle, s’est développée en bordure de Playa del Carmen, formant aujourd’hui un vaste complexe urbanistique qui regroupe la majeure partie des grands hôtels et clubs de vacances ayant voulu s’implanter sur cette zone.
L’ensemble, organisé autour d’un splendide golf aux pelouses millimétrées, ressemble à un petit village de vacances tropical, à la fois sage et coquet, abrité dans une végétation abondante et où les routes, dessinées avec circonspection, se coupent en deux pour laisser pousser les arbres (attention lors des retours nocturnes en voiture !).
Les structures les plus chanceuses jouissent d’une bande littorale d’une rare perfection, les autres préférant jouer le charme de la luxuriance tropicale. Préservée du flot de circulation caractérisant normalement une ville mexicaine, Playacar est, avec ses barrières d’entrée et ses guérites de sécurité, un véritable havre de tranquillité.
Peut-être trop d’ailleurs car au-delà de l’animation que chacun trouvera dans son propre hôtel, Playacar pourra apparaître à certains, le soir, comme un village dortoir un peu trop sage. Rien d’étonnant alors à voir ces norias de promeneurs se déplaçant à pied, en navette ou en taxi vers l’unique passage reliant Playacar à Playa del Carmen par le bord de mer.
Car une fois franchie la barrière, changement total de décor. Les restaurants, les bars et les boutiques tissent une farandole vivante et colorée qui attire par grappes entières les touristes transformés en badauds ravis.