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Lorsque l’on suit les actualités, on est en droit de se poser la question. Enlèvement, corruption, trafics, guerre des cartels… Tout cela fait partie du quotidien de l’actualité mexicaine. C’est une réalité que l’on ne peut occulter. Cependant, pour un touriste respectant quelques principes de sécurité de base, la vie est tout autre.
Un pays gigantesque et des coins à éviter
D’abord, il faut nuancer ces nouvelles effrayantes comparé à la taille du pays et aux différences existantes entre les multiples régions.
Oui, le taux d’homicide (homicides volontaires pour 100 000 individus) était en 2009 de 19 au Mexique contre 1,3 en France selon l’ONU. Ce qui est un écart important.
Cependant, il ne faut pas oublier que le Mexique c’est plus de 110 millions d’habitants et 3,5 fois la France. Il y a donc des zones à éviter. La frontière avec les États-Unis, certains quartiers de Mexico ou d’autres villes (mais aucune raison de s’y rendre de toute façon). La carte du Ministère des Affaires étrangères donne une idée générale des zones à éviter, même s’il est possible de se rendre dans certaines sans prendre trop de risque à mon avis. Pour ma part, j’ai pris le train reliant Los Mochis à Chihuahua, au Nord, sans difficulté. Sécurité renforcée à bord du train et personne dans les rues de Los Mochis passées 21h mais, à part ça, rien à signaler. De même, je me suis rendu dans la région de Morelia et d’Acapulco sans incident.
Le Mexique est d’ailleurs moins dangereux que ses voisins d’Amérique Centrale.
Le Honduras est le pays le plus dangereux de la région, proportionnellement au nombre d’habitants, avec 61 homicides pour 100 000 personnes. Viennent ensuite le Salvador et le Guatemala avec des taux d’homicides respectifs de 52 et 45. Le Belize possède quant à lui un taux d’omicide égal à 34.
Je ne voudrais pas non plus décourager les voyageurs de s’aventurer dans ces pays. Je suis moi-même allé au Guatemala (très beau pays soit dit en passant) sans y rencontrer de problèmes particuliers.
Carte du Ministère des Affaires Étrangères
Taux d’homicide en Amérique Centrale
La réalité du quotidien
Ensuite, de manière générale, le Mexique n’est pas si dangereux pour le voyageur lambda. Si on est impliqué dans aucun trafic et que l’on n’a rien à se reprocher, il peut difficilement arriver quelque chose. La petite mésaventure qui arrive le plus souvent, c’est un racket de la police, qui demande de l’argent pour une raison justifiée ou non. Mais les sommes sont dérisoires (rarement plus de 10 ou 20€) et ce n’est pas de chance quand ça arrive. C’est à peu près la seule chose qui peut affecter un touriste lambda, sauf malchance.
Selon, les chiffres de l’OCDE, 72 % des personnes interrogées au Mexique déclarent se sentir en sécurité en marchant seules, la nuit, dans les rues, contre près de 65 % des personnes interrogées en France. La moyenne des pays de l’OCDE se situant à 67 %. Étonnant, non ?
En ce qui concerne les trajets en bus, les compagnies de bus sont relativement sûres au Mexique, y compris la nuit. Dans celles de première classe, les bagages sont étiquetés, les passagers fouillés à l’entrée, etc.… (cf mes premières impressions au Mexique). Les gares routières sont très sécurisées aussi.
Conseils et astuces
Le mieux, pour un voyage au Mexique, est donc de suivre quelques règles de sécurité élémentaires :
- -Éviter certaines zones : la frontière avec les États-Unis, certains quartiers de Mexico D.F,…
- -Éviter d’être mêlé à des trafics, de près ou de loin
- -Éviter la police qui ne règle rien en cas de problème et en profite pour demander de l’argent
- -Éviter de se promener la nuit dans certaines zones, pour les filles notamment
- -La nuit, à Mexico, éviter les taxis non autorisés et de manière générale, éviter de prendre un taxi pour les filles seules
- -Ne pas afficher sa richesse et garder son argent en lieu sûr (sur soi dans une ceintures antivol par exemple) et avoir une photocopie de passeport sur soi (original en lieu sûr encore une fois et scan envoyé par mails)
- -Et le plus important, se renseigner à l’avance sur les lieux, les cultures, les modes de vies et les codes à respecter
Remarquez au passage que certaines de ces règles sont à appliquer partout, en France y compris.
Ce qui compte c’est la compréhension et la connaissance du milieu dans lequel on évolue. Mieux on arrive à cerner ce qui est normal, plus facilement on repère ce qui ne l’est pas. Après tout, on a toujours plus peur dans un environnement qu’on ne connait pas, éloigné de ses habitudes, et dont on ne maîtrise pas les codes. La compréhension du pays, de la région et de sa culture est donc un facteur clef pour se préserver du sentiment d’insécurité et limiter au maximum l’insécurité réelle. Lorsqu’on connait une arnaque, il y a moins de chance que l’on se fasse avoir.
Personnellement, en 6 mois d’échange universitaire à Guadalajara, durant lesquels j’ai beaucoup voyagé, il ne m’est rien arrivé. D’ailleurs je me suis senti plus à l’aise au Mexique que dans de nombreux coins de la région parisienne, la nuit y compris. Paradoxalement, la violence est visible partout dans les journaux mais presque nul part dans la vie quotidienne. On s’étonne presque en voyant les informations, une fois sur place.
N’hésitez pas à laisser vos impressions et partager vos expériences en commentaires.
Bon voyage à tous !
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