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Mode d’emploi: rejoindre Tikal et le Guatemala en passant par le Chiapas
Le guide n’a pas été facile à déchiffrer pour le trajet de Palenque à Tikal, sachant qu’on n’avait pas celui du Guatemala. En fait le Guide du Routard sur le Mexique traite plus ou moins en même temps de la manière d’aller à Tikal et des visites à faire sur le chemin, à savoir les sites de Bonampak et Yaxchilán.
Voilà donc le mode d’emploi pour les routards un peu déroutés.
En gros, il faut passer par la ville frontière de Frontera Corozal, qui n’est en fait rien d’autre que la ville de Yaxchilán, à ne pas confondre avec les ruines du même nom.
De Palenque on prend un combi (les transportes Chamoan) pour Frontera Corozal (3h de route et 100 pesos). A l’arrivée, c’est au choix 40 pesos de taxi ou 15 min de marche pour rejoindre l’embarcadère. On passe ensuite à l’INAMI pour régler les démarches administratives. De notre côté, on a pris le temps de visiter le beau site de Yaxchilán.
Pour passer au Guatemala, il faut prendre une lancha jusqu’à Bethel, à 30 min sur l’autre rive. Comme pour les ruines, plus on est nombreux et plus on fait jouer la concurrence (nombreux démarcheurs à vélo qui vous suivent partout), moins c’est cher (300 pesos pour 4 à titre d’exemple). A peine débarqué sur ce qui ne mérite pas d’être appelé un embarcadère, on se fait sauter dessus par la patronne de l’unique tienda du lieu et ses sbires qui proposent, liasses à la main, de changer ses pesos contre des quetzals pour « seulement » 2 pesos contre 1 quetzal. Le taux officiel étant de 0.6 environ, mieux vaut changer le minimum à payer pour faire tamponner le passeport (40 quetzals en principe) et acheter de quoi boire pour le trajet, malgré les signes de mécontentement de la maquerelle locale. Il est possible de négocier avec le chauffeur du bus pour Flores. Il a fait un arrêt à l’oficina de migración et a bien voulu qu’on le paie en cours de route en s’arrêtant à un distributeur. Quatre heures de trajet au total dont 2h30 sur une piste ne terre bien poussiéreuse. Et la chaleur dans le coin n’a rien à voir avec la chaleur mexicaine, même comparé à Palenque !
L’île de Flores est très touristique, d’autant plus qu’on y est passé durant la semana santa. Elle était remplie de touristes guatémaltèques, de mexicains et de quelques nationalités plus éloignées. Les prix sont très élevés sur l’île comparés au Mexique et au reste du Guatemala. Il vaut donc mieux aller sur le zócalo ou sortir de l’île pour trouver des prix plus corrects.
Le site de Tikal
On y est allé très tôt, départ à 4h30 et arrivée à 6h pour l’ouverture du site (sans compter le fait qu’étant encore à l’heure mexicaine on a mis le réveil une heure plus tôt). A mon avis, c’est ce qu’il y a de mieux à faire étant donné la chaleur locale (47 degrés au soleil) et les flots de touristes (8000 visiteurs prévus le jour de notre visite).
La découverte des premières pyramides dans la jungle encore relativement fraîche, vierge de touristes et le soleil à peine levé relève de la magie. Les temples et autres constructions sont totalement cernés par une jungle épaisse et grouillante de bruits d’animaux, des singes hurleurs mais aussi des familles de coatis que l’on voit fureter par-ci, par-là.
Certaines pyramides se sont vues greffer un escalier en bois sur le côté pour en faciliter l’accès. Ces derniers sont raides au point qu’il ne vaut mieux ne pas louper une marche sous peine d’une lourde sanction.
Le site est gigantesque mais il est néanmoins possible de le faire en une journée. L’envergure du lieu et le nombre de constructions mayas font de Tikal bien plus impressionnant que Palenque ou Teotihuacán.
Les fameux escaliers, Tikal, Guatemala
Pyramides, Tikal, Guatemala
Temples émergeant de la jungle, Tikal, Guatemala
On a effectué le retour pour le Mexique par le même chemin, avec une petite surprise en prime : il faudrait soi-disant payer à nouveau 40 quetzals pour sortir du pays ! Le car étant rempli en majorité d’étudiants français, comprenant qu’il s’agit là d’un racket des douaniers et l’information circulant rapidement, le car entier s’est rebellé et a refusé de payer, les agents n’étant pas en mesure de fournir un quelconque reçu. Je ne suis pas sûr qu’ils aient déjà vu ça !
Au final, le périple pour Tikal valait le coup mais il nous est revenu assez cher, notamment à cause de l’entrée du site (150 quetzals, soit 241 pesos, pour les étrangers), du prix du transport vers les ruines (80 quetzals AR pour nous) et des restaurants assez coûteux sur l’île de Flores. Heureusement les hôtels sont bons marché. A titre d’exemple, nos trois jours et deux nuits sur place depuis Frontera Corozal nous auront coûtés 1300 pesos (75€) tout compris.
Pour plus de photos de Tikal, c’est par ici…
Et pour revenir au résumé de notre itinéraire à travers le Mexique…